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Girls and Boys

08 Mars
le vendredi 8 mars 2024 à 19h30

Une ascension sociale en miroir avec une descente aux enfers dans leur vie privée. Le virus de la jalousie va le pousser à commettre l'irréparable. Il « annule » le choix de cette femme, la dépossédant de tout, sans exception. La violence de cet homme va tout détruire jusqu'à son profond sentiment d'innocence à elle. Sur scène, au plus proche du public, elle entame un lent processus de reconstruction de ses souvenirs, pour se les réapproprier et pour supporter l'horreur.

Dans cet élan d'envie de vivre, elle lutte contre son sentiment de culpabilité, a-t- elle le droit de penser à des souvenirs heureux


Ce qui nous anime dans ce spectacle, c'est le refus du laisser-aller dans le désespoir, une femme qui ne cède pas mais qui dit tout quitte à s'exposer au maximum. Pour se focaliser sur elle, nous avons opté pour un dispositif de plateau minimaliste. Le fauteuil, le tapis et la lampe évoquent l'intérieur, un appartement, qu'il soit actuel ou appartenant à un souvenir. C'est à la fois un espace réel et un espace mental. La mise en scène est assujettie au besoin du « dire », c'est pourquoi elle est en mouvement, adaptable, malléable comme dans un souvenir. Avec plusieurs angles d'observation le public peut décider s'il est complice ou compatissant. Le challenge du monologue, ce flot de pensées incessant, rappelle un procès ou un purgatoire mental où le personnage est autant accusateur que défenseur, où le public prend la place de juré.

Le rapport au public est direct. C'est un rapport intime entre l'actrice et le spectateur, qui devient son partenaire. Il entre dans un rapport de complicité avec elle qui le pousse à s'interroger. Il devient un personnage actif, poussé à la réflexion dans son imaginaire et est amené à se poser des questions sur la société. Le public fait partie intégrante du spectacle, il le rend vivant.

Le spectateur vit cette thérapie d'une place de voyeur. On aperçoit la femme derrière le texte. C'est un endroit précieux, un moment sensible où elle fait réapparaître ses enfants.

Nous avons pu prendre conscience de l'effet de ce texte sur le public à travers les témoignages que des personnes viennent nous confier en fin de représentation. Ils ont été touchés par la femme que je leur fais connaitre et trouvent auprès de nous l'occasion de parler d'eux, de partager leur expérience, de libérer leur parole dans des témoignages touchants ou bouleversants. L'actrice prend en charge un texte qui pose des questions de société et notamment sur la violence animale qu'on a tous en nous et qui peut être exacerbée par le système.

J'ai ressenti comme un grand vertige lorsque j'ai réalisé qu'il n'existe pas de mot pour définir une femme qui perd ses enfants.
J'ai choisi de monter ce texte pour faire entendre le témoignage d'une femme avec une parole brute, pour oser parler de l'infanticide. Je voulais montrer la force, le combat que mène une femme pour se reconstruire après l'horreur, après l'impossible." - Noémie Nicoloso

Vendredi 8 mars, à 19h30
Salle Frédéric Bazille
Réservation sur Hello Asso via le lien
et par téléphone : 06 38 87 89 64
Tarif : 10 €